
5, Place de l’Église
19290 Sornac
Le terme « Plaque de cocher » est un néologisme. Ce terme est apparu vers 2000 sur Internet. Il désigne les plaques et par extension les poteaux avec plaques, directionnelles, apposées au bord des voies de communication à partir de 1835, date de la circulaire à l’origine de cette signalisation.
Jusqu’en 1845 les plaques en fonte peinte, les plaques en bois peint, les poteaux en pierre avec lettres gravées ou peintes, les enduits de mortier avec lettres peintes, les plaques en tôle avec lettres peintes, étaient les principaux matériaux utilisés. A partir de 1845, les plaques en fonte avec lettres en relief font leur apparition ; à partir de 1866, les plaques en zinc laminé. Sans oublier les plaques en lave émaillée.
Les implantations selon les matériaux ne suivent aucune règle chronologique, on trouve l’implantation de plaques en fonte précédant des plaques en bois peint, de même on peut implanter des plaques en tôle émaillée avant les plaques en fonte : les critères de choix étant avant tout économiques et répondaient à un objectif commun : perfectionner le système de communication par la mise en place d’une signalétique directionnelle.
À l’origine ces plaques étaient désignées sous les termes de tableaux indicateurs (1835), de poteaux indicateurs (1833). On trouve également dans les archives départementales et dans les Annales des Ponts et Chaussées, le terme de plaques indicatrices. Il est communément admis que les tableaux indicateurs étaient situés à une hauteur comprise entre 2,50m et 3m de façon à être vus par les cochers. A la vérité, il n’y a jamais eu de hauteur spécifiée pour leur mise en place. Cette hauteur dépendait de la façade du bâtiment. Cependant, les Ponts et Chaussées, dès 1835, proposaient la construction de poteaux indicateurs dont la hauteur hors sol était effectivement de 2,50m.
J’ai en outre utilisé dans cet article les termes officiels — de l’époque — pour désigner les pyramidions, ou pyramides : le terme officiel était pilastre, de même pour les plaques de situation en Sarthe ou Drôme…. le terme officiel était : plaque de distances légales.
À la suite du reportage de TF1 du 4 avril 2025, la commune a fait appel à l’association Henri Bouillant afin de restaurer la plaque de cocher.
Coût total de la restauration pour la commune 87€.