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Les lieutenants de louveterie

Les lieutenants de louveterie

Le corps des lieutenants de louveterie a été créé il y a bien longtemps, en 813 par le roi Charlemagne. Sa raison d’être originelle est donc d’un autre temps et, si le nom de cette institution a été conservé, c’est d’une toute autre mission dont elle est chargée.

En effet, aujourd’hui, ces bénévoles assermentés, nommés par les préfets, sont devenus des auxiliaires de l’État, des conseillers pour l’administration et, sur le terrain, des médiateurs en recherche d’équilibre pour les intérêts agro-sylvo-cynégétiques. Dans les cas extrêmes, ou pour des missions devant rester sous le contrôle de l’État, ils sont chargés des actions correctives que les préfets ordonnent.

Leur expertise peut également être sollicitée par les mairies dans le cadre de leurs attributions, notamment pour l’article L2122-21 – 9°du code général des collectivités territoriales.

La mission des lieutenants de louveterie a largement évolué avec l’évolution de la société et, toujours sous mandat de l’État, elle constitue un recours précieux pour les autorités locales, les agriculteurs qui subissent des dégâts.

Nous sommes regroupés au sein d’une association nationale, déclinée au niveau régional de Nouvelle aquitaine et au niveau départemental. Notre mandat préfectoral est d’une durée de cinq ans et, à l’occasion de son renouvellement au 1er janvier 2025, une nouvelle répartition a été effectuée avec dix nouvelles nominations. Nous sommes donc actuellement au nombre de 27, répartis sur 29 secteurs couvrant l’ensemble des communes du département.

Depuis plus de dix ans, nous nous sommes attachés à définir et redéfinir la perception du cadre de notre mission et, en lien, les attitudes et comportements que nous devons afficher dans l’exercice de notre fonction. Notre regroupement associatif a permis de partager un certain nombre de valeurs et de tendre vers une uniformisation relative de notre image.

Notre objectif commun est d’afficher une image impartiale et exemplaire. La conviction individuelle de chacun de nos membres pour ces valeurs est la seule qui peut crédibiliser l’ensemble de la fonction et de l’association.

Mais pour vous, les administrés, qui sommes-nous ?

Pour chaque secteur de louveterie un lieutenant de louveterie a été affecté (vous trouverez les coordonnées de celui qui vous concerne en vous adressant à votre mairie, qui sera destinataire de la carte de répartition).

Il est utile de noter que c’est un bénévole, et il n’a donc pas d’autre motivation que de remplir la mission qui lui est confiée. Cette mission, c’est d’agir lorsque la faune sauvage, protégée ou non, cause des problèmes en opposition avec les activités humaines.

Il ne s’agit en aucun cas d’agir à la place des chasseurs de votre commune. Ceux-ci sont les mieux placés et, par leur connaissance du terrain et la fréquence de leurs sorties, ce sont les plus efficaces et responsabilisés.

Un lieutenant de louveterie ne mène pas des actions de chasse, il met en œuvre des actions correctives, lesquelles s’exercent hors de la réglementation de la chasse.

Il ne s’agit pas non plus d’intervenir au moindre souci. La faune sauvage fait partie de la biodiversité qui doit, plus que jamais, être préservée. La recherche de solutions préventives fait toujours partie des premières analyses.

En revanche, lorsque le nombre d’animaux est en cause, que la chasse n’a pas pu en réduire l’effectif et donc le niveau des nuisances, ou en période de fermeture réglementaire, une urgence à agir peut s’avérer nécessaire. Si c’est le cas, le lieutenant de louveterie en valide la justification et il sollicite alors un ordre de mission auprès du préfet puis, s’il l’obtient, il le met en œuvre.

Il est important de noter qu’agissant sur commission du préfet et étant assermentés, l’action de la louveterie leur confère une certaine autorité qui doit être respectée. Nous sommes d’ailleurs en relation étroite avec la gendarmerie et les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et nous recevons leur appui lorsque c’est nécessaire.

Parfois, souvent même, nous n’agissons pas sur la faune sauvage, et beaucoup de situations conflictuelles locales sont résolues par une simple médiation entre les citoyens et les chasseurs.

En définitive, la louveterie est un «recours» lorsque les actions dites «normales» ont échoué.

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